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« Ce sont avec les bus électriques, en service depuis plusieurs années déjà, que nous allons retrouver en premier la problématique de la seconde vie de leurs batteries. Nous devrons être prêts à ce moment-là », exposeVincent Genevois, le cofondateur deBattery Afterlives Management (BAM).
Avec la startup toulousaine BAM, fraîchement accompagnée dans son développement par l'incubateur Nubbo,cet entrepreneur souhaite donner une seconde vie aux deux tonnes de batteriesque peut compter un bus électrique afin d'éviter de les recycler.
« En fin de vie, les batteries des véhicules électriques ne sont en réalité pas hors d'usage. Dans l'industrie automobile, on estime qu'une batterie est à changer quand elle a perdu au moins 20% de ses capacités. Les recycler est donc un vrai gâchis », précise Pierre Serou, le CTO de BAM et cofondateur dans cette aventure entrepreneuriale.
Lui et Vincent Genevois ont la particularité de bien connaître ce marché des bus. Jusqu'à il y a encore quelques mois, l'un était le directeur commercial chez Actia (Vincent Genevois) de la division bus, l'autre en étant le responsable technique (Pierre Serou). Tous les deux ont quitté cette ETI toulousaine emblématique, notamment spécialisée dans la production de tableaux de bord pour ces véhicules, pour lancer BAM.
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Certifier l'état d'une batterie usagée
Grâce à cette expérience commune et leurs contacts développés sur ce marché, le duo estime que les batteries d'un bus électrique pourraient avoir plus d'usages pour une seconde vie.
« Pour le stockage des ENR, qui ont besoin d'un tampon énergétique quand elles produisent, une batterie des mobilités de seconde main est très performante pour remplir cette mission. Nous pourrions aussi imaginer de créer des nouvelles bornes de recharge équipées de ces batteries qui permettrait de ne pas prendre l'énergie dans le réseau à chaque utilisation mais plutôt de faire appel à l'énergie stockée dans la batterie dans un premier temps. Enfin, vous pouvez imaginer des générateurs d'appoint qui remplaceraient ceux au gasoil », liste le CEO.
Néanmoins, BAM et son duo, ingénieurs de formation, ne comptent pas se lancer dans le développement de ces d'usage, ni même créer une marketplace pour revendre ces batteries de seconde main. La startup toulousaine, hébergée par Ethics Group, compte avoir un rôle d'entremetteur entre les propriétaires de flottes de bus électriques et les éventuels utilisateurs de leurs batteries électriques. L'innovation phare de leur projet est ailleurs.
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« Il est encore très difficile aujourd'hui de diagnostiquer l'état réel d'une batterie et ses capacités restantes. Nous nous sommes donc lancés dans le développement d'un logiciel capable de récupérer ces données pour certifier l'état d'une batterie donnée et la flécher vers le bon usage de réutilisation », fait savoir Pierre Serou.
À la recherche de sites pilotes
Battery Afterlives Management, en plein développement de son logiciel, compte présenter un démonstrateur de sa solution « au printemps 2024 ». Selon la startup, les constructeurs et propriétaires de bus électriques auraient tout intérêt à leur confier leur batterie face au coût demandé aujourd'hui pour les recycler alors qu'elles peuvent être encore une source de revenus au travers d'une vente pour un second usage.
« Nous allons travailler en coopération avec les constructeurs de bus électriques. Pour nous, l'enjeu est de récupérer ces batteries usagées à moindre coût. Ils ont un véritable intérêt de nous confier leurs batteries au regard du prix demandé pour les recycler. Les acteurs des ENR sont très demandeurs de ces batteries usagées. Le marché du stockage est en croissance exponentielle », analyseVincent Genevois.
En plus du développement de son démonstrateur, la startup BAM s'est mise en quête d'un voire plusieurs sites pilotes pour démontrer les usages des batteries usagées de la mobilité électrique. Selon le duo, pas moins de 15.000 bus électriques circuleraient déjà en Europe actuellement.
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